Rencontre avec le street artiste Hopare

Hopare est un artiste complet qui a commencé à envahir Paris depuis peu. Un style autour du TAG, un goût prononcé pour les lignes et voilà un artiste qui produit des oeuvres d’une beautée profonde. Rencontre avec Alexandre…

Comme murmuré par un vent d’ailleurs, Alexandre trouve son nom au Portugal, terre de ses origines. « Hopare », forme les parallèles d’un mouvement énergique, qu’il sculpte sur les murs et dans lesquels il fait peu à peu intervenir des éléments figuratifs. Les habitudes d’observer et de dessiner sont pour lui de fidèles compagnes qui ne l’ont pas quitté depuis le début de ce périple artistique. Les atmosphères et les émotions, les villes et la nature, les gens et les lieux sont autant de sources d’inspiration qui se rencontrent sur les murs, au gré des nuances. Quand il n’a pas le temps de les tracer sur le papier, il saisit les extraits de sa réalité derrière l’objectif d’un appareil photo.
Hopare - Collage

Hopare détourne Dali – Beaubourg – Collage


Bonjour Hopare, pourrais-tu nous définir ton style ?

J’ai formé mon style autour de mon TAG qui lui est formé de barres parallèles et d’autres qui s’entrecroisent.
Un style abstrait et graphique. Je considère mon style pur et aiguisé, comme un diamant, avec une recherche du trait parfait.
Hopare - Graffiti
Je cherchais également un logo reconnaissable de tous sans forcément signer mes oeuvres et la lettre O est une lettre que je ne maîtrisais pas du tout alors j’ai commencé quelques recherches sur des graphismes circulaires.
Par la suite est donc « née » une sorte de mandala avec des « pointes ».
Si l’on décompose entièrement l’un de mes lettrages on y aperçoit chacune des pointes puis lignes et cerlce noir venant de ma lettre « O », tout cela pour dire que mon style est entièrement issu de mon TAG et de ce LOGO .

D’où viennent tes portraits incrustés dans tes graffs, quelles sont tes sources d’inspirations ?

 Je m’inspire des gens que je croise durant mes voyages, dans la rue, dans le métro ou en soirée, de leur comportement et des émotions qu’ils dégagent. J’aime prendre des portraits sur le moment pour ensuite les ré-interpréter et peindre par la suite.
Hopare - Montreuil
Hopare à Montreuil
Durant mon bac j’ai eu la chance de travailler dans une société de conception de stand et d’archi d’intérieure cela m’a beaucoup influencé sur ma manière de dessiner, le trait direct des lignes droites etc.
Je ne sors pratiquement jamais sans mon appareil photo, je capture toutes sortes d’images que je recompose ensuite de manière assez scolaire avec du découpage collage pour avoir des compositions graphiques.

Mes amies, ma famille, ma ville sont de grosses sources d’inspirations !

 

Quel sont tes techniques et astuces pour produire tes oeuvres ?
Pour la majorité de mes peintures murales j’improvise directement sur le mur. Je privilégie la spontanéité, je trace mes lettres et mes couleurs au Fat cap  puis je sculpte mes formes et les éléments figuratifs ensembles pour donner un aspect « plaqué contre l’autre »  en en privilégiant la  » Transparence « . Pour casser cette phase robuste et rigide, j’y inclue des sortes de cheveux, des muscles, des formes plus souples pour aérer mes peintures.
Quand je travaille sur toile j’essaie d’avoir la même énergie. Lorsque je travaille des lettrages ou des compositions très graphiques et abstraites je préfère plaquer  une toile sur un mur et la travailler de la même façon que si je l’avais fait dans la rue pour que l’on y retrouve cette énergie et  cette spontanéité.
Ces derniers temps je travaille sur des portraits et architectures que j’ai pu prendre en photo durant mes voyages. Pour ces dernières oeuvres je travaille énormément à l’encre car je retrouve cette transparence que je peut avoir avec la bombe aérosol. Pour mes portraits j’essaie de donner l’impression que je les ai réalisés avec de fin « rubans de soie » délimités par des « fils de nylon » noirs avec un maximum de détails…

Hopare - Visage

Comment t’es tu décidé à te produire dans la rue ?

Je n’y ai pas forcement réfléchi, c’était instinctif. J’ai commencé mes premiers tags dans la rue avant même de m’intéresser au dessin…
Hopare
Depuis quelques mois je réalise sur des collages en rue, je trouve ça mortel car je travaille sur mes feuilles de la même manière que sur mes toiles et donc je peux  » exposer  » mon travail à des endroits où je n’aurais jamais pu comme la place de Beaubourg avec la réalisation du portrait de Dali , sur le musée d’art Moderne de Chartres avec le Portrait une femme intitulé  » Regard du passé  » etc.
J’ai pour projet de coller à Venise , Rome , La spezia , Porto , Corse pour l’été 2013…

Quel est l’objectif de tes oeuvres ?

L’objectif de mes oeuvre est d’inviter les gens à rentrer dans mon univers coloré , apaisant par mes portraits et à la fois dynamique par ces lignes … Juste créer une émotion est déjà pas mal.
Hopare

Que penses-tu de la scène street art à Paris et plus globalement, que penses-tu des artistes ? As-tu des coups de coeur ?

N’étant pas de Paris même,  je ne connais pas énormément sa scène  » Street art  » . J’ai plusieurs coup de coeur pour des Artistes comme C215 , Shaka , Nosbe , Alex , Kashink , Seize … ce sont des artistes avec un vrai univers une vraie signature visuelle et ce sont des personnes que j’ai eu la chance de rencontrer et pour certains de travailler avec.
hopare feat hstar

hopare feat hstar

 » voyager pour peindre , peindre pour voyager « 

Encore merci à l’artiste Hopare qui fait vraiment partie d’une nouvelle génération très talentueuse et qui rayonne déjà à  travers le monde entier, pour plus d’information sur lui c’est par ici. Vous pouvez aussi le retrouver sur twitter : @alexhopare
Pour retrouver Hopare x Le Diamantaire
Pour l’exposition Ouvrez l’oeil
Expo du 26 avril au 18 mai 2013
Vernissage le vendredi 26 avril
55, Avenue de Verdun
93230 Romainville
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Entre exploration urbaine et Street Art - J'écoute la ville battre au rythme des nouveaux modes d'expressions.