Aux Tableaux, une exposition marseillaise

Retour sur les bancs de l’école avec l’exposition  » Aux Tableaux  » qui se tient depuis le 10 juin dans l’ancien groupe scolaire Saint-Thomas d’Aquin, en plein cœur de Marseille. Quarante artistes internationaux ont habillé les murs, du sol au plafond, soit 2500 m² recouvert de peinture. Visible pendant quatre mois,  » Aux Tableaux  » propose également différents événements autour de l’art urbain.

Cachée en plein cœur de la cité phocéenne, l’exposition «  Aux Tableaux  » invite le public à voyager dans le temps grâce aux œuvres peintes sur les murs de l’école Saint-Thomas d’Aquin. Une quarantaine d’artistes internationaux ont été invités à résider dans l’établissement. Chacun s’est vu attribuer une pièce pour laisser libre cours à son imagination. Pinceaux, bombes, collages, pochoirs, installations : pas de limite pour la technique. Nichée à l’intérieur, une buvette est installée pour profiter du cadre, de l’exposition et du soleil marseillais tout en sirotant une limonade. Assis à l’une des tables, Alexandre d’Alessio, directeur artistique de l’événement et membre du 9e Concept, revient sur les origines du projet.

Clément Laurentin © Marie-Ange Baudin

Clément Laurentin © Marie-Ange Baudin

 Comment le projet est-il né ?

Tout remonte à notre rencontre avec Karine Terlizzi et Charlotte Pelouse en janvier 2014. Nous désirions monter une résidence à Marseille, et à force de chercher un lieu, nous avons trouvé celui-ci. L’école a fermé en 2013 et une seule religieuse continuait de la garder. Le bâtiment date du XVIIIe siècle et certaines parties sont répertoriées au patrimoine historique. En lançant ce projet, nous avons eu la chance qu’il plaise aux architectes de France.

 

S’adapter à un lieu comme celui-ci, au niveau architectural et de l’esprit religieux, n’a-t-il pas été trop difficile ?

L’esprit de l’école est surtout présent avant tout. Nous avons même installé une bande sonore pour que le lieu vibre au son des rires des enfants. Ici, nous n’avons pas poussé le côté religieux. Il s’agit surtout d’immerger les visiteurs dans leurs souvenirs d’enfance. Et la scénographie a été étudiée pour que le public plonge dans l’univers de chaque artiste.

Lili B, Marseillaise © Marie-Ange Baudin

Lili B, Marseillaise © Marie-Ange Baudin

 Pour choisir les artistes, comment avez-vous fait ?

On a essayé de choisir selon leur style, pour que ce dernier s’harmonise avec le thème de l’école. Après nous avons fait selon la disponibilité de chacun. Nous avons accueilli certains artistes du 9e Concept et du monde. Certains sont peu connus à Marseille et vis-versa, pour des Parisiens qui descendent voir l’expo, ils ne connaissent pas forcément les artistes phocéens. Grâce au principe de résidence, les artistes ont pu se croiser, se rencontrer et échanger.

 

Avez-vous prévu des activités pendant ces quatre mois d’exposition ?

Oui, nous souhaitions faire découvrir tout cet univers et le faire vivre grâce à différents événements. Le but est de toucher le plus de monde possible et de s’inscrire dans un cadre touristique. Grâce à une période de quatre mois et un prix attractif (2€ pour un accès illimité), les visiteurs s’approprient les lieux. Ils viennent pour flâner, découvrir un nouvel univers ou compléter leurs connaissances.

Neuröne et Hasart, Marseillais © Marie-Ange Baudin

Neuröne et Hasart, Marseillais © Marie-Ange Baudin

Toutes les informations pratiques pour l’exposition  » Aux Tableaux  » ICI

Album photo entier sur notre page FB

 

L'Art, ma passion. L'art urbain, mon dada. Que dire de plus : journaliste et animatrice radio dans ce domaine, je parcours la France et le monde pour trouver de nouvelles perles.