Oakoak, j’ai commencé mes interventions urbaines en 2006. Je suis originaire de Saint-Etienne.
Si je devais ne choisir que quelques une de mes œuvres je prendrais le Munch urbain, la Caravane de chameau et la série des Plots morts. Ceux sont mes préférés, l’intervention est peu importante et pourtant le sens de l’élément urbain se retrouve vraiment changé, personnifié. J’aime bien le fait de personnifier des éléments urbains qui en tant normal passent inaperçus.
Comment définirais-tu ton style, et tes détournements ?
Un style simple, mon but est plus de jouer avec l’environnement urbain qu’être très esthétique.
En tant qu’artiste j’aime beaucoup ce que fait Varini, SPY, j’aime la façon dont ils s’approprient l’espace, la ville.
Récemment j’ai également découvert le travail de Fra biancoshock, j’aime vraiment ce qu’il fait.
Sinon mes autres sources d’inspirations sont les jeux vidéos de mon enfance, des années 80/90. les bandes dessinées et l’humour de Calvin et Hobbes ainsi que l’univers de Matt Groeening, des Simpson à Futurama.
Sinon je ne peux pas dessiner sans musique. La musique n’est pas forcément une source d’inspiration mais elle est en tout cas nécessaire et indispensable.
la chose la plus importante c’est de découvrir des lieux, c’est pourquoi je marche énormément et essaie de voyager le plus possible. Chaque ville a sa propre identité, ses propres codes urbains.
Ensuite les techniques peuvent être différentes en fonction de l’élément à détourner, ça peut être aussi bien un pochoir, qu’un collage ou des Posca. Tout dépendra du support et de ce que je veux faire.
Un jour en me promenant j’ai vu qu’en rajoutant des yeux et une bouche sur une borne à incendie, cela pouvait faire quelque chose de plus sympa. Ensuite j’ai continuer de chercher de nouvelles choses à détourner. J’essaie de faire un peu avec la ville comme on faisait enfant avec les formes des nuages et d’essayer de trouver une autre signification.
J’essaie de trouver un autre sens à un objet, à un défaut urbain. Montrer que les éléments urbains ne sont pas forcément voués à être impersonnels. Et plus je modifie le sens en intervenant le moins possible, plus j’apprécie.
J’apprécie énormément Monsieur Chat, même s’il n’est pas originaire de Paris. J’aime la simplicité de Sandrine Boulet. j’aime ce que fait Cyclop également.
Le plus important est de s’amuser, et je participe actuellement à une exposition dans une galerie parisienne, Ophite.
Encore merci au street artiste OaKoAk qui a une démarche très originale et pleine de spontanéité. Alors cet artiste vous plait ? Découvrez son blog où il y a une très jolie collection avec de nombreux détournements, et n’hésitez pas à partager l’article ! 🙂