Ça bouge dans le 11ème ! Je suis parti rencontrer Ero Ellad, artiste-peintre, nouvelle venue dans le monde de l’art urbain. L’artiste a récemment fait parler d’elle avec son projet #portraitderue. Avec Ero, l’art urbain côtoie l’histoire, les rues deviennent plus familières d’un simple coup de pinceau et c’est bien mieux comme ça. Un coup de fil et quelques stations de métro plus tard, me voici dans son atelier pour participer à une session collage de portrait.
ST : Bonjour Ero, peux-tu te présenter?
Ero : Artiste plasticienne je baigne dans la peinture et les collages depuis plus de 15 ans…
ST : Comment es-tu arrivée dans l’art urbain ? Qu’est ce qui t’as poussé à choisir la rue et faire de l’art urbain ?
Ero : Je gardais ça en tête depuis un bout de temps en voulant faire quelque chose de différent… Le contact avec les gens de la rue et les montées d’adrénaline pendant les sessions « collage ».
ST : Concernant le projet #portraitderue, comment t’es venue l’idée ? Comment choisis-tu les portraits que tu vas coller ?
Ero : Par exemple, pour Richard Lenoir, personne ne voit qui c’est, du coup j’ai beaucoup galérer pour trouver une gravure de lui qui me plait et de bonne qualité. Entre recherche sur Internet et les allers/retours à la bibliothèque, ça m’a pris pas mal de temps mais c’est un projet qui me tient à cœur. En voyant une œuvre de Gustave Courbet, un portrait de Jules Vallès, je me suis dit que très peu de gens connaissent le visage du nom de leur rue.
ST : Quelle a été la réaction des passants et des pouvoirs publics concernant tes collages ?
Ero : Ils aiment bien, les parents montrent aux enfants, la plupart des gens découvrent. Par exemple une réaction face à Camille Crespin du Gast, un riverain pensait que c’était un homme. Concernant les pouvoirs publics, on ne dégrade pas, on cultive, c’est comme une promenade dans les rues, d’ailleurs tout est écolo, papier & colle.
ST : Que comptes-tu faire concernant l’évolution de ton projet « portraitderue » ?
Ero : Peut-être un projet avec la ville de Paris à venir…Ainsi qu’une page avec les portraits vierges – donc pas peints- que les gens pourraient imprimer et coller dans leurs rues, leurs villes, et pourquoi pas étendre le projet à d’autres pays…
ST : Après les collages sur murs, vas tu t’orienter sur du mobilier urbain ? En as-tu d’autres en tête ?
Ero : Ca c’est un autre projet en train de murir… Il faut toujours avoir des projets en tête, c’est ce qui rend vivant …:)
Merci Ero !
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