I said a hip : un nouveau concept de livre

Trouver le cadeau original devient mission impossible en période de fêtes. Le fondateur de I said a hip, Florent Auray, lance sa boîte collector, le 11 décembre 2014, pour qu’elle puisse être sous le sapin de Noël. Elle contient de nombreuses surprises créées par différents street artistes. Pour Urban Art Paris, son créateur revient sur les origines de I said a hip.

Pluie, atmosphère grisâtre, l’automne nous transit de froid mais c’est dans un appartement chaleureux que l’équipe d’Urban Art Paris est accueillie. En pleine effervescence, Florent Auray prend le temps de nous recevoir. Son habitation a pris des allures d’atelier : gommettes d’un côté, pochoir et découpe de l’autre. Tout doit être prêt pour le jeudi 11 décembre 2014. Le chronomètre est lancé : plus que quatre jours. Avec son équipe, Florent remplit 200 boîtes avec des goodies créés pour l’occasion par dix artistes de l’art urbain dont Olivia de Bona, LapinThur, ou Moyoshi, pour ne citer qu’eux.

Les artistes ont répondu à l’appel passé par Florent et Moyoshi, devenu son acolyte. Pour ce jeune homme de 34 ans, avoir le soutien d’un artiste semble encore « incroyable ». « Grâce à Moyoshi, je suis passé d’un projet virtuel au papier. Je voulais apporter quelque chose de plus que d’éditer un simple livre sur l’art urbain. J’ai exposé mon projet à Moyo, et il a été séduit », raconte avec une certaine émotion le fondateur de I said a hip dont le nom vient de la chanson Rapper’s Delight du groupe The SugarHill Gang. Avant tout fan de musique, il a créé un blog dédié cet art. Ensuite, il l’a fait évoluer en le mariant à l’univers de l’art urbain.

Un véritable atelier © Marie-Ange Baudin

Un véritable atelier © Marie-Ange Baudin

I said a hip, un passeur d’art urbain

En effet, s’il n’a pas grandi avec l’art urbain, ce graphiste/documentaliste a toujours été sensible aux œuvres de Basquiat, Warhol, Keith Haring ou encore Roy Lichtenstein. Le côté Pop de l’art le séduit par ses couleurs mais aussi par son côté populaire. Il aime que l’art soit à la portée de tous. Florent espère toucher « un public qui ne s’y connait pas ou peu en l’invitant à interagir avec les œuvres et lui montrer qu’il peut aussi être un peu artiste ». Avec cette démarche, il incite également les artistes à être plus proches de leur public. « Ce projet devient le leur », explique Florent. Et lui devient surtout un lien entre les artistes et leurs fans.

Assis sur sa chaise, dans son salon entouré d’œuvres de C215, le Diamantaire ou Moyoshi, Florent semble gêné de son rôle de « passeur ». « D’après Frédéric Claquin, avec qui j’ai réalisé le numéro deux de I said a hip, je m’excuse un peu d’exister », ajoute-t-il. Il est vrai que Florent touche par sa timidité, et ce côté de sa personnalité donne « peut-être un aspect plus authentique à [son] projet ». Un an s’est écoulé depuis le premier numéro, et il ne se sent pas plus légitime. Pourtant les artistes croient en lui puisqu’ils sont à l’initiative de la soirée de lancement du jeudi 11 décembre 2014.

Florent Auray et la  Boîte collector © Marie-Ange Baudin

Florent Auray et la Boîte collector © Marie-Ange Baudin

Une énergie artistique derrière ce nouveau concept

« Je ne suis plus seul » sonne comme un refrain dans la bouche de Florent, le fondateur de I said a hip, porté par la confiance et le soutien de ces artistes. Timide certes mais pas pour autant solitaire, il aime travailler en groupe. « Au début, je travaillais seul sur mon site et sur ce projet. Puis après notre rencontre avec Moyoshi, nous avons formé un duo. Il est un vrai soutien. Avant je ne pouvais pas avoir de recul sur ce que je réalisais », confie Florent tout en regardant s’activer Moyoshi qui bombe les boîtes.

Au cours de l’interview, certains artistes sont arrivés pour prêter main forte à l’équipe déjà en place dont l’un des membres le plus actif est la photographe, Kym Nguyen, « bras droit » de Florent. Une énergie « humaine et artistique » se ressent dans la pièce devenue une véritable fourmilière. En effet, ce projet n’est plus celui d’un seul mais d’un collectif. Cette force pousse Florent à poursuivre ce chemin. Il ne souhaite pas en vivre pour autant, juste « continuer de [s’] amuser avec et partager [sa] passion». Il prévoit de sortir deux numéros par an, toujours en édition limitée. Son prochain rêve serait d’ouvrir un lieu de vie pour les artistes à Lyon ou Lille, ou dans toute autre grande ville prête à l’accueillir.

Article de Marie-Ange Baudin

Voici le lien pour la soirée de lancement de la « Boîte collector » mais surtout celui pour commander sa « Boîte »

TEASR // « La boîte collector » fabriquée par « i said a hip… » from i said a hip… on Vimeo.

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L'Art, ma passion. L'art urbain, mon dada. Que dire de plus : journaliste et animatrice radio dans ce domaine, je parcours la France et le monde pour trouver de nouvelles perles.