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Barter, le street art en vitrine – Fondation EDF

On dit que les meilleures inventions naissent toujours d’une frustration. Grisés par les galeries glaçantes ou les musées bondés, Marion Guillot et Philippe Lamy ont cofondé l’innovant concept : Barter. Barter est un club d’amateurs d’art. Moyennant finance, à titre de forfait ou de cotisation au club, Barter propose des expositions inoubliables dans un cadre privilégié et une atmosphère chaleureuse. Découverte du concept avec la visite de l’exposition Street Art à la fondation EDF.

Notre première rencontre avec Barter a eu lieu dans le 3ème arrondissement de Paris, dans l’un des lieux partenaires : la galerie Paris-Beijing lors d’une soirée inaugurale, avec un marchand d’art, courtier et parrain de la société. Il est l’œil expert qui choisit  les galeries et les expositions qui figureront dans le catalogue.

En poussant la porte de la galerie, vous êtes accueillis par une hôtesse qui distribue un badge, un cabas avec des goodies et le catalogue des différents événements de l’année ainsi que le descriptif des œuvres exposées. « En rendant l’art plus accessible et en conviant ses amateurs à se retrouver en petits groupes privilégiés, on veut créer un véritable moment, une expérience unique. Les adhérents sont plus enclin à partager voir à acheter certaines œuvres en vente », explique Marion Guillot lors de la conférence presse.

Myeongbeom Kim à la galerie Paris Beijing

En organisant des soirées thématiques autour d’artistes de renom comme JonOne ou sur l’exposition #STREETART se déroulant à la Fondation EDF, Barter est devenu un incontournable acteur du monde de l’art urbain, maintenant relayé dans les galeries et musées.

L’art urbain est décidément à l’honneur.  Beaucoup d’encre a coulé à propos de l’exposition #STREETART L’innovation au cœur d’un mouvement de la fondation EDF, présente dans le catalogue Barter. A cet évènement, nous retrouvons des piliers du mouvement comme la conférencière Valériane Mondot, experte et historienne du street art.

Fondation EDF Street Art 27

L’exposition retrace ainsi la naissance et l’apogée du street art, des peintures pariétales paléolithiques jusqu’au graffiti sur toiles.  Divers sujets sont évoqués : La guerre des « Kings » dans le New York des années 60, le lettrage sur les wagons, le mouvement wildstyle, etc.

L’exposition se déroule comme un véritable dictionnaire d’art urbain. A travers différentes installations d’artistes phares – Shepard Fairey, C215, Mark Jenkins, Banksy… – un abécédaire didactique de la culture et des codes de l’art urbain propose des définitions : C pour collage, T pour tag ou encore V pour vandalisme.

Fondation EDF Street Art

L’aspect novateur de cette exposition consiste également à démontrer l’influence des nouvelles technologies dans le street art, que la publicité et les grandes enseignes relayent. On le retrouve aujourd’hui dans les jeux vidéos, avec la contribution du pochoiriste de Vitry sur Seine, Christian Guémy (C215), pour Ubisoft.

Ces nouvelles technologies permettent une approche ludique du street art pour les plus jeunes. A l’exposition, ils peuvent tagguer sur un tableau numérique interactif avec les outils de leur choix ou apprendre les concepts du pochoir 2.0. A l’entrée trône le fascinant mur « Water Light Graffiti » de l’artiste Antonin Fourneau qui consiste en un assemblage de milliers de leds qui s’allument au contact de l’eau. Des pinceaux humides sont à disposition pour quelques dessins éphémères…

Water Light Graffiti by Antonin Fourneau, created in the Digitalarti Artlab from Digitalarti on Vimeo.