La visibilité des artistes dans les galeries de demain 2/3
Nixie
Le jeudi 21 mai 2015 s’est tenu la première conférence d’un cycle au thème prometteur : l’art urbain et le numérique. Urban Art Paris et le Numa se sont associés pour organiser plusieurs discussions dont les motifs récurrents étaient l’entrepreneuriat, le digital et l’art urbain. Cinq intervenants issus de domaines variés ont joué le jeu d’ambassadeur de leur propre vision des liaisons qui se créent entre nos trois moteurs de discussion.
Vous étiez une centaine à participer à notre conférence et à écouter nos intervenants… Retour sur les discussions et les échanges dans une série de 3 articles.
La galerie et l’expérience e-commerce sont possibles.
C’est tout un pan de la consommation d’œuvres en ligne qui change, comme par exemple avec Artsper qui bouleverse le business model classique des galeries.
ArtSper Business Model
Le côté innovant de la relation aux artistes par la vente en ligne ? le co-fondateur François-Xavier Trankar y croit.
Collectionner des œuvres n’a plus rien d’élitiste dorénavant. La vente en ligne est une nouvelle vitrine pour les galeries d’art. Le comité spécialisé les sélectionne à travers l’Europe.
Le rapport avec les artistes est indirect puisque le dialogue n’est réellement entretenu qu’avec les galeries, qui transmettent les mises à jour. La transparence est une option obligatoire sur le site Artsper, sur lequel les fiches techniques des œuvres, ainsi que leur prix, seront toujours communiqués. Les critères de recherche se multiplient (prix, matière, nom, teinte, taille etc) afin de donner une meilleure amplitude de prospection aux clients.
Aujourd’hui, le challenge est remporté puisque l’art urbain fait parti du top des recherches sur notre site. Notre envergure devenue internationale (Belgique, Suisse, Londres) n’en sera que plus profitable pour faire connaître l’art de rue à grande échelle….
Un écosystème de nouveaux intermédiaires
Nous ne sommes qu’au début mais la vague de nouvelles startups sur le sujet semble déferler. Sur le sujet de l’art, on retrouve des startups proposant des services toujours plus complets destinés aux amateurs et professionnels de l’art.
En premier lieu, les galeries innovantes représentées par Artsperont développé la première place de marché ecommerce dédiée aux galeries. Ils offrent toute une gamme de services au travers de leur plateforme, tel un fournisseur SAAS de solution.
Comme souvent aux USA, la tendance est plus profonde et a déjà vu l’émergence d’ArtSpace et d’Artsy, véritables plate-formes de visibilité et d’accessibilité des contenus.
Le site américain d’Artspace
On retrouve dans l’hexagone d’autres initiatives comme KAZoART. Lancée il y a 2 mois, cette plateforme s’impose comme la place de marché « sélective » de vente en ligne d’œuvres d’art, en mettant en relation directe les artistes et les amateurs d’art.
Des artistes partagés sur le sujet :
Alors qu’internet permet à de nombreux artistes d’émerger et de mettre en avant leur œuvres auprès du grand public, le collectif du 9e conceptest réticent. Etant aussi des peintres d’atelier, la diffusion sur internet était vue comme une transgression et non un bénéfice, tant la gestation d’une œuvre était personnelle et intime.
Présentement, l’évolution de leur méthode de travail est cohérente avec les techniques de diffusion modernes. Ce moyen marketing d’utiliser les nouveaux médias numériques est une vitrine incroyable qui complète la visibilité nationale, mais aussi internationale de leurs travaux.
Page de Stephane Carricondo – Cofondateur du 9e Concept – Google Street Art Project
Pour le 9e Concept, l’expérience de la galerie en ligne Google Street art Project semble avoir été un accélérateur pour eux.
Nous avons été sélectionnés parmi les 7 partenaires en France, ce qui intéressant au regard de la place de notre pays dans cette initiative.
Nous ne savons pas comment le cela fonctionne au niveau logistique. Ce qui nous intéresse au demeurant c’est la forme et le fait qu’elle puisse faire connaître l’art urbain à une échelle mondiale.
Du côté chercheur on constate que le numérique a facilité l’accès aux images de très bonne qualité, mais le spectateur est seul face aux œuvres, tandis que la muséographie, les textes, les médiateurs guident le parcours. Bien que le travail de numérisation soit colossal, le Google Street Art Project manque de contrôle dans ses écrits et l’expérience muséographique en pâtit.