Admirer les œuvres de Katre a demandé un peu de patience pour certains, comme pour rencontrer une rock star, qui n’ont pas hésité à faire la queue pour entrer dans la galerie lors du vernissage, jeudi dernier.
Nichée au sous-sol dans une cour d’immeubles, la galerie surprend dès son entrée. En effet, le béton apparent des murs est recouvert de tags, de graffitis, de collages… le ton est donné. Dans ce lieu quasi industriel, les œuvres de Katre ont trouvé un site idéal.
D’un tempérament discret et souriant, Katre nous emmène découvrir un monde industriel laissé à l’abandon. Il les immortalise dans ses photographies. Ces dernières s’animent grâce à la couleur, aux traits dynamiques rajoutés par l’artiste. Jouer avec la matière semble le leitmotiv de Katre comme s’il prenait un morceau des lieux afin qu’ils ne tombent pas dans l’oubli.
En effet, grâce à la sérigraphie, l’artiste utilise différents supports comme l’aluminium brossé, le bois ou encore le verre. Dans l’une de ses œuvres, il n’hésite pas à travailler avec de l’acide sur le verre et crée ainsi une double lecture : celle sur le support et celle qui se réfléchit sur un mur grâce à la lumière naturelle.
Le plus impressionnant lors de cette exposition reste la pièce maîtresse, son installation. Un peu comme dans le film Mary Poppins, le public rentre dans l’oeuvre. Comme si nous étions dans une jungle, nous pouvons nous sentir petit face à cet amas d’éléments industriels mis en valeur par le jeu de perspective et rehaussé par une pointe de rouge émanant des néons.
Une exposition qui permet de vivre de nouvelles expériences dans un univers proche de nous mais que nous ne connaissons que trop peu.