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Collaboration hors paire pour la Desperdos Flare

Connue pour être une sorte de labo de curation, Desperados a de nouveau fait appel à la scène urbaine française pour le lancement de sa nouvelle bière, la Desperados Flare.

 

La nouvelle bière de Desperados!

Pour le lancement de la Flare, nouvelle bière collector de Desperados à surveiller en rayon*, Lapinthur et Der mettent à l’honneur courbes et mouvement. Réunis ensemble le temps d’une collaboration, la marque a vu juste en associant ces deux noms. L’un découpe et assemble minutieusement chaque morceau pour donner naissance à une oeuvre en volume impressionnante. L’autre graffe et transforme une toile murale en masterpiece 3D. Mises ensemble, leurs œuvres dialoguent dans un échange harmonieux où les formes se marient avec finesse.

 

Création de Lapinthur

 

L’oeuvre 3D de Der

 

Invité privilégié, Urban Art s’est rendu à la rencontre des artistes dans la Graff Room de Desperados installée le temps d’un soir au 1er étage du Montana Club.

LAPINTHUR

 

 Trois ans de Beaux-Arts à Quimper, une formation de graphiste ensuite et très vite après ma rencontre avec le 9ème Concept. Ça fait maintenant 8 ans que je travaille avec eux et que j’assure autant des prestations comme celle de ce soir que des expositions collectives ou individuelles.

 

 

J’ai étudié leur travail à l’école et c’est là où j’ai découvert le collectif. Je le trouvais assez dingue. Puis c’est via une amie que je les ai rencontré. Ensuite, par le plus grand des hasards j’ai emménagé à côté des locaux. Comme ils faisaient des expos tous les mois et que j’y allais à chaque fois ce sont finalement devenus des potes. Pour la suite j’ai tout simplement déposé mon book et ça a commencé via les tournées Desperados.

 

 Le Terrier a ouvert il y a bientôt 3 ans avec Olivia de Bona et Théo Lopez qui font aussi partie du 9ème Concept. Nous avons eu l’opportunité d’inaugurer ce lieu qui est avant tout un espace de travail. Même si on y a organisé des expositions et quelques événements au début on préfère maintenant se centrer sur la vision d’atelier uniquement.

 

 

Cette démarche me semble importante tant sur un niveau artistique que professionnel. Que cela soit pour multiplier les contacts, prendre du recul sur son travail ou recevoir une critique extérieure. Avant je travaillais à la maison et j’étais un peu éloigné de certains aspects, c’est d’ailleurs pour ça que l’idée du Terrier est venue. Ouvrir cet atelier c’est partager son travail, voir du monde, sortir du cadre.

 

 

Au départ je faisais du dessin et de la peinture représentant des animaux entremêlés de bandes de motifs. C’est pour une exposition organisée par Centrale 7 que j’ai fait mes débuts. Nous avons réalisé une fresque en volume avec en tête l’idée de sortir du mur plat. On a utilisé tous les moyens du bord pour la faire que ce soient des cageots, des palettes, du papier kraft,… C’est à la suite de cet événement et sous l’impulsion du 9ème que j’ai été encouragé à travailler le volume. Ça fait maintenant 3 ans que je développe ça. J’ai autant recours au papier qu’au bois ou depuis peu au plastique.

 

 J’adorerais travailler le métal. Je suis justement entrain de me renseigner pour trouver quelqu’un qui puisse faire des découpes au jet d’eau. J’imagine ces oeuvres beaucoup plus pérennes pouvant vivre en extérieur. Pourquoi pas essayer d’intervenir sur des façades. J’en ai déjà faites en peinture mais en volume ce serait nouveau.

 

 

Pour être honnête même si une collaboration de ce genre peut être un tremplin et servir de vitrine, c’est avant tout une façon de générer des ressources. Ce point le 9ème Concept l’a très vite compris et s’associe pour cette raison à des projets comme ceux avec Desperados. Allier l’artistique à une partie plus business est important pour vivre de son art. Ceci-dit il ne s’agit pas d’aller nous brider en fonction de la marque mais plutôt de conserver notre style et de mettre notre art au service d’une communication, d’un événement ou d’un concept,…

C’est une mécanique que je trouve assez intelligente. Actuellement il existe beaucoup plus de collectifs qui bossent avec des marques qu’avant. Je pense par exemple à TER avec Grems, Opera et Taroe qui ont monté Anyway (un studio de création) et qui sont dans l’événementiel ou la création de marques de vêtements. Finalement ça a toujours était dans la culture artistique de dériver vers un côté financier, que ce soit le graffiti ou le hip-hop. En résumé c’est s’en sortir par ses propres moyens.

 

 

A partir du 6 octobre il y a la Retrospective du 9ème Concept à Lille. A venir en décembre il y a le Festival 12 x 12 organisé dans le 12ème arrondissement à Paris. A cette occasion je vais réaliser une installation suspendue dans un puit de lumière sur 2 ou 3 étages au coeur du Novotel Gare de Lyon. Côté Francs Colleurs il y aura aussi pas mal de choses qui sont en cours de préparation.

 

 

Oeuvre de Lapinthur

DER

 

De mon nom de famille tout simplement. J’en ai eu plein mais sans en trouver un qui reste. Finalement j’ai pris la partie de mon nom de famille qui me plaisait le plus.

 

 

 Comme dans tous les mouvements artistiques tu cherches ton style. Quand j’ai commencé en 1988 ou 1989 il n’y avait pas encore beaucoup de personnes qui faisaient de la 3D. En ce qui me concerne le volume m’a toujours attiré et fait délirer donc c’est un choix personnel que d’évoluer sur ce chemin là.

 

Non, je dirais que le défi technique est présent dans tous les styles. Comme pour tout il faut s’y connaître. Pour moi la volonté de 3D c’est simplement parce que ça me plait.

 

 La première fois où je suis allé à New York et que j’ai peint avec tous les pionniers du graffe. C’est là aussi où je me suis pris une giffle. Les voir dans des livres ou des vidéos  c’est différent que de les rencontrer en vrai. Ils ont un super état d’esprit et c’est ça que j’aime aussi. Les mecs sont ouverts, accueillants, prêts à te faire découvrir leurs spots. Quand tu es là avec eux c’est autre chose.

 

 

De manière générale ça m’arrive peu. A un moment je faisais partie d’un groupe toulousain qui s’appelait la « Truskool » . On avait été sponsorisé par Adidas pour faire des tournées en Europe avec des skaters ou des snowboarders. Sur ce point il est clair que ce type de collaboration ouvre des portes.

Sinon je reçois pas mal de demandes de la part des entreprises pour animer des ateliers de team building où j’initie des personnes à l’aérosol.

 

 

 Desperados a vu le travail que je faisais et à partir de ce moment là ils se sont dit que ça pouvait coller avec l’esprit de la Flare, ça rendait bien avec le sujet par rapport aux mélanges, aux formes qui se croisent… Comme disait Matthieu, j’ai fait ce que je fais d’habitude sauf que j’ai repris le code couleur de la marque. La seule contrainte à respecter.

 

 Petite expo en solo à Toulouse entre fin novembre et décembre. Ensuite je ne peux pas te dire, 2017 c’est encore loin.

 

Lapinthur et Der

 

 

*Conseil d’utilisation de la Flare par Urban Art :

La Flare tu la fais tournoyer puis tu la mates. Sa particularité ? Une texture précieuse à la fois shiny et gold de quoi intriguer les plus curieux en soirée. Oui, je confirme qu’avant de la boire tu phases tellement que tu appelles tes potes trop fier de ta trouvaille, comme un chercheur d’or venant de mettre la main sur une pépite. Garde de préférence un mouvement gracieux dans le poignet si tu veux pas péter tout le style de la démo.

 

Merci à Despérados 
Crédit photo : Victor Malecot

 

Cocktail Flare