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Desperados Édition Augmentée : à la frontière des réalités avec Matthieu Dagorn

Pour la nouvelle bouteille collector, Desperados s’associe une fois de plus au collectif le 9ème Concept.  Signée Matthieu Dagorn, la bouteille délaisse son habit classique pour revêtir un design 2.0.  A la croisée entre innovation et création artistique, la marque nous plonge au cœur de l’expérience en créant une édition augmentée. Un mouvement de smartphone sur l’étiquette et celle-ci vous révélera ses volumes insoupçonnés. Au programme du lancement : casque de réalité virtuelle,  immersion, application smartphone et peinture futuriste au Tilt Brush . Bienvenue dans les coulisses d’une création où chavirent les perceptions.

« Box » Desperados édition augmentée

Un lancement sous le signe du turfu pour Desperados

Difficile pour la rédaction de ne pas tout tester dès l’arrivée. Après une brève reconnaissance des lieux et les jetons boissons mis en sécurité, le premier stop est consacré à l’atelier de Tilt Brush : une application de peinture artistique en réalité virtuelle développée par Google. Le joueur est immergé dans un environnement à 360° où ses actions se réalisent autour de lui. Muni d’un casque et d’une manette dans chaque main, il peut alors donner libre cours à son imagination pour dessiner ce qu’il souhaite en 3D. Non sans mal j’ai réussi à produire un portrait plus proche d’un croquis de CP que de l’esquisse d’un grand maître.

Borne Tilt Brush © zsfrz

Le parcours se poursuit ensuite dans la «box », pièce cubique aux murs blancs habillés de quelques installations minimalistes fabriquées en réel. Un nouveau casque m’est remis. Cette fois le voyage est tout autre. À peine la mise au point réglée, les formes et les couleurs prennent vie et piquent l’oeil. Je circule au milieu de l’oeuvre de Matthieu Dagorn, chose étrange que celle de se déplacer à tâtons dans un espace aux airs de jungle. Bien que Tilt Brush reste pour moi le gadget d’un soir, je prends conscience que le travail fourni par l’artiste n’en reste pas moindre. Nous sommes loin de mon Picasso amateur tenté précédemment. Au retrait du casque, un temps d’adaptation est inévitable pour reconnecter les sens.

 

Casque de réalité virtuelle prêt à l’emploi

Interrogé sur le processus de création, Matthieu précise qu’il lui aura fallu rester de multiples heures enfermé dans un cube blanc immaculé, ayant pour seul compagnon une caméra 360° pour réaliser le timelapse (disponible sur l’application). Hormis un effort oculaire intense dû à la réverbération de la lumière sur le blanc, il évoque la sensation d’être dans une « capsule hors du temps » travaillant avec un outils dont le potentiel de création est infini. Un sentiment qualifié à la fois d’« incroyable et effrayant ». En effet qu’il s’agisse de varier les échelles ou de se téléporter pour observer son oeuvre d’un autre point de vue, les options sont multiples et bousculent le rapport à l’espace.

Au total quinze jours de travail auront été nécessaires, répartis entre réel (découpe des matériaux, préparation et installation d’une amorce de l’oeuvre en physique) et virtuel (création au Tilt Brush). Cette phase s’est ensuite prolongée par le développement de l’application Desperados Édition Augmentée.  Autre grand temps fort du projet le montage du timelapse auxquels des effets virtuels ont y compris été rajoutés en post-production afin de mieux saisir la complexité de la création végétale.

 

 

De l’oeuvre à la bouteille ou de la bouteille à l’oeuvre, je clos l’expérience de la soirée par l’utilisation de l’application. Cette fois le kit est simple :  un smartphone et la Desperados Edition Augmentée. Pour gérer la démonstration avec style, voici le guide pratique d’Urban Art :

  1. S’assurer d’avoir une connexion suffisante pour télécharger l’application. Exit le bunker.
  2. Lancer l’application  d’un doigté élégant. Exit les pattes d’ours brusques.
  3. Tenir la bouteille fermement d’une main. De préférence face à soi et dans le bon sens.
  4. Caler le téléphone sur l’étiquette. Maîtrise de sniper requise pour un geste précis.
  5. Ouvrir grand les yeux et les chakras pour profiter de l’expérience.

 

1/ Sculptures de Matthieu Dagorn 2/ Tête de lion, de la sculpture à l’étiquette

Pour l’anecdote le design de l’étiquette, représentant une tête de lion, est inspiré d’une sculpture faite par Matthieu à l’occasion de la retrospective du 9ème Concept à Lille. Cette oeuvre s’accompagne d’une série de quatre autres sculptures faites en correspondance avec la Desperados Édition Augmentée.

Ceux désirant un ticket pour le futur, quelques bornes de réalité virtuelle seront disponibles lors de la Urban Art Fair à Paris. Rendez-vous au Carreau du Temple, à partir de jeudi prochain et ce jusqu’à dimanche.

 Desperados & le 9ème concept : rétrospective sur une collaboration fructueuse

Cette année marque la 19 ème collaboration entre Desperados et le 9ème Concept. Quel a été le point de départ de cette rencontre ? D’où est partie l’initiative d’occuper le créneau d’art urbain ? Curieux d’en savoir plus, la rédaction a eu le privilège de pouvoir s’entretenir quelques instant avec Clémentine Doumenc, chef de groupe chez Heineken pour la marque Desperados.

L’échange démarre par un bref retour aux sources avec l’explication du nom Desperados. Employé au Mexique, ce terme désignait les personnes refusant de suivre l’ordre établi. A l’heure du « camino real », chemin principal par lequel tout le monde doit passer obligatoirement et s’affranchir d’une taxe, les desperados contournent la règle en créant des chemins de traverse pour circuler. « C’est de là que part l’esprit de Desperados, d’une volonté de franchir les limites et de refuser le statu quo.»

Cet historique prend sens lorsque la relation avec le 9ème Concept est abordée. Présent depuis les débuts de la marque, le collectif partage avec celle-ci la vision commune de dépasser les limites artistiques. « C’est cela qui nous lie et qui explique que l’on travaille encore ensemble aujourd’hui. Au travers de chacun des hors séries nous avons l’objectif  de ne pas nous conformer aux règles établies mais de continuer à tendre vers de nouveaux territoires, comme cette année avec celui de la réalité augmentée.» Un projet qui sonne d’autant plus stimulant lorsque Clémentine nous confie que le collectif a eu entièrement carte blanche dans la création. Elle poursuit en précisant que « si cela fonctionne aussi bien c’est par l’apport mutuel de l’un et de l’autre qui nous fait grandir chaque année. Notre job est celui d’amplifier et de valoriser alors que celui du collectif est d’apporter la partie créative. Il apporte ce grain de folie que nous ne pourrions pas avoir avec une agence.»

Desperados Édition Augmentée

Sans pour autant être prédestiné à occuper le créneau de l’art urbain c’est avant tout la rencontre avec le 9ème concept qui a ouvert la brèche et inscrit la marque comme pionnière sur ce créneau. « Nous ne sommes pas allés les chercher spécifiquement pour nous développer sur l’art urbain cependant cela s’est présenté au milieu de la rencontre. C’est ce que faisait le 9ème et il se trouve que ça correspondait vraiment à l’état d’esprit de la marque. Desperados est la première bière moderne à avoir cassé les codes classiques du marché  en montrant que la bière peut aussi être quelque chose de jeune. C’est également la cible à laquelle on s’adresse et pour qui finalement le territoire de l’art urbain se prête facilement. »

En définitive ce ne sont pas les expériences créatives qui manquent avec le collectif comme nous le rappelle Clémentine en citant la Random Edition de 2014. A cette occasion, toute une machinerie de création artistique avait été développée, inspirée par le clip de OK GO. En début de parcours, une bouteille vierge. En fin de parcours, la production d’un design unique, fruit d’une série d’accidents aléatoires créées par la machine et ensuite reproduits à des millions d’exemplaires.

Pour l’Édition Augmentée, pas de desiderata particulier de la part de Desperados : « Nous avions en tête d’utiliser leTilt Brush dont l’expérience d’utilisation est dingue. Comment repousser les limites de cet art ? Notre interrogation résidait sur la façon dont cette technologie pouvait être mise au service. » A cette idée le 9ème Concept a répondu présent en proposant Matthieu Dagorn pour relever le défi. Travaillant en volume, les qualités de l’artiste étaient propices pour se prêter à la réalité augmentée dont l’intérêt principal est de pouvoir être immergé et d’avoir de la profondeur. Ce 19 ème hors série est l’un des projets les plus rapidement menés : 3 à 4 mois de la conception à la mise en place. Ici la rapidité était un facteur clé de stratégie car « c’est maintenant que l’exploitation de cette utilisation est intéressante ». Desperados se montre ainsi précurseur et participe à l’innovation artistique.

Un conseil, allez dans les rayons et tester l’expérience. D’autant plus lorsqu’on sait qu’il s’agit d’une exclusivité 100% française.

Cocorico.

 

Capture d’écran de l’expérience Desperados édition augmentée