Alors qu’en ce moment la majorité des artistes aiment à se revendiquer du mouvement street art, d’autres comme le jeune SIAM, clament haut et fort leur appartenance pour le graffiti. Repéré et accompagné par Bebar, lui aussi talentueux artiste, SIAM étonne ou énerve selon le point de vue par la facilité avec laquelle il peint et nous fait découvrir son univers bien à lui.
On le croise toujours avec son sac à dos. Soigneusement rangé dedans, ses sprays, caps, marqueurs et son précieux blackbook*. Ne vous fiez pas à son visage de gamin car, à a peine 18 ans, SIAM à déjà tout d’un grand.
D’ailleurs, pour le comprendre il faut en connaître un peu plus sur le personnage. « SIAM » est le titre d’un livre que sa mère lui lisait lorsqu’il était un jeune marmot. Retrouvé par hasard dans son armoire, il y a 3 ans, il décide de prendre ce nom en clin d’oeil à ses souvenirs.
Bebar, la rencontre qui a tout changé
Le dessin, une façon de s’exprimer pour SIAM qu’il pratique depuis sa plus tendre enfance. A 10 ans il noirci ses cahiers, 5 ans plus tard il réalise son premier graffiti. La suite? Une rencontre avec Bebar il y a 2 ans, « c’est un grand frère que je respecte et que j’admire » m’explique t-il.
Une période d’apprentissage avec lui commence alors : « j’écoute précieusement les conseils qu’il me donne, à ses côtés je progresse vite« . Ainsi, des murs de Roubaix, il passe aux murs de Vitry avec ce grand frère originaire de cette ville, et peu de temps après le rejoint dans le crew NSK.
Son univers? Un monde fantastique où les cités sont nichées sur des nuages et où les animaux prennent leur revanche sur l’homme. Ses influences? De Jules Vernes en passant par Georges Meliès, il aime ces histoires fantastiques contant les aventures des hommes partis à la découverte des endroits inconnus du globe.
Cette année, c’est un autre baptême du feu que le jeune artiste a fait, celui d’une réalisation en façade extérieur en nacelle. Une étape franchit haut la main, sous l’oeil bienveillant de Bebar.
Paris, un nouveau terrain de jeu
Et ce n’est pas son arrivée à Paris cette année, pour étudier dans une école des beaux arts, qui va le ralentir, bien au contraire. De ses rencontres avec bon nombres d’artistes bien plus expérimentés que lui, le jeune SIAM écoute attentivement les conseils distillés par chacun pour mieux les appliquer ensuite. Sa vitesse d’exécution et son sens du détail impressionnent déjà.
« Le plus important pour moi c’est de me faire plaisir et de peindre le plus possible. Le reste est secondaire et ce n’est que du bonus », conclut-il.
Bien entouré et les pieds sur terre, SIAM a sans conteste les cartes en main pour briller, au jeune artiste de confirmer maintenant les espoirs placés en lui.
Du côté d’Urban Art Paris on est formel, son style est un vent de fraicheur et ça fait du bien!
Pour suivre l’actualité de SIAM :
*cahier de dessin