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Nigoull : Un partage artistique et poètique

Aujourd’hui, on vous présente Nigoull, jeune artiste arrivé à Bordeaux depuis maintenant un moment, nous partage dans cet interview des mots juste sur ce qu’il fait, ce qu’il aime et ce qui l’anime.
Dans un sens un peu poète, en recherche continue de croiser un regard, et d’échanger quelques mots.
Sur ce, bonne lecture c’est encore une belle surprise…

Bloc de jungle

Pourquoi ce blaze ? Nigoull ?

Haha ça commence bien ! Pour être honnête je ne suis pas allé chercher bien loin. C’est un surnom que j’ai depuis le lycée et qui est resté comme un blaze, et le surnom ils n’ont pas cherché bien loin non plus, c’est « tout simplement » mon nom de famille, j’ai juste changé « tout doucement » l’orthographe pour ne pas tout mélanger, « dans mon coeur dans ma tête » (BiBie c’est pour toi !)

Tu peux te présenter rapidement ?
Je vais donc commencer par un ‘Bonjour’. Adrien Nigoul, dit Nigoull, Auvergnat, installé sur Bordeaux, passionné de pistaches et de fromages (évidemment).

Ton parcours ? Depuis quand tu graff ? Pourquoi tu as commencé le graff, d’où t’es venue l’idée ?
Et bien je viens de Clermont-Ferrand, je suis né en 93, j’ai exercé pendant une grande partie de mon enfance et de mes études dans les arts du spectacle, notamment le clown et le théâtre. Puis après quoi j’ai décidé de me perfectionner dans le domaine où j’avais le sentiment d’avoir encore plus de choses à dire : le dessin. Je suis parti avec Jip Hey à Montpellier dans une école d’illustration où j’ai rencontré beaucoup d’artistes, Mattt Konture, David Bonnet, par exemple. J’ai découvert notamment le milieu du fanzinat, la gravure et on m’a proposé d’installer mes premières expositions. Après ces études, j’ai participé à un concours de street art sur Bordeaux  » Vibrations Urbaines « où j’ai terminé 2ème et rencontré le gagnant de l’édition Eric Bevernage qui m’a fait rencontré du monde dans le coin et j’ai donc décidé de m’y installer. Pour la rue, l’envie s’est fait plutôt naturellement. Entre les gouttières et les bornes, les supports sont assez variés et n’attendent que ça. Ca tombe bien, j’ai toujours des feutres dans la poche, il faut qu’ils servent ! Je me suis aussi mis au collage urbain. Finalement, je n’utilise la bombe que rarement.

Ton travail, tu nous en parle ? Le matériel que tu utilises ? Ta façon de procéder ? ET … A quoi tu penses quand tu dessines ?

Je travaille essentiellement au Posca, Molotow et autres marqueurs mais j’essaye de développer mon style graphique en changeant de supports ou avec des techniques différentes : l’encre de chine la linogravure, l’acrylique… Ma manière de travailler s’apparente beaucoup aux codes du théâtre et même au clown avec le travail de la pulsion et bien sur de l’improvisation, l’élement important qui le compose est l’oeil. Le jeu du regard est très important et permet un échange avec le spectateur. J’utilise le crayonné quand c’est une commande bien précise pour le reste c’est du one shot. Je suis très dissipé et distrait j’aime être entouré quand je bosse. Il y a souvent du monde à « l’appartelier », une raison pour laquelle j’affectionne particulièrement les performances en live ! Ça me permet d’avoir des retours sur le dessin au fur et à mesure, chacun y voit différentes choses, je pense à tout et à rien, clairement je me laisse embarquer.

On a adoré ton travail sur les planches de skate, tu prefères quoi comme support ? En intérieur, extérieur ?

Merci ! Effectivement c’est un support que j’affectionne particulièrement grâce au format et au coté brut de la planche. Ça m’a permis aussi de faire de belles collaborations notamment avec Vulc SkateBoarding et Le Shape, mais j’essaye d’éviter de me restreindre à un support en particulier. J’aime beaucoup la linogravure, le body paint et bien sûr les gros murs bien lisses et blancs ! Peu importe le support, je préfère être en extérieur. Encore faut-il que le temps s’y prête… Vivement l’été !

On peut retrouver où tes oeuvres ? Quelles villes principalement ?

Et bien à Bordeaux surtout ! Après il doit encore y en avoir à Clermont, sûrement à Marseille (cours Julien), quelques survivants à Montpellier, Lille et des endroits « perdus » jusqu’à Vis Iceland une île en Croatie… Beaucoup de pièces ont disparu depuis je pense, mais de nouvelles sont en préparations !

skateshape

Tes inspirations ? L’Asie peut-être ? Les monstres ? ahah

Oui j’en ai pas mal mais souvent inconscientes. Petit j’ai beaucoup lu de Dragon Ball, de magazines Tchô et puis Fluide Glacial et Aaargh bien après. Tout ça a concrétisé mon admiration pour la BD. Bien que je passe plus de temps pour le moment a travailler sur des fresques, des toiles, je garde ça en coin de ma tête.
Les monstres gargantuesques m’ inspirent oui ! On m’a souvent parlé de Claude Ponti lors des expos ou encore d’une influence d’Amérique Latine ou en effet l’Asie…

Tu fais aussi du bodypainting ? Tu es illustrateur, graffeur ? Quoi d’autre ? ahah et qu’est-ce que tu préfères ?

Oui en effet surtout l’été durant les festivals mais aussi pour des clips… Bref les projets peuvent être divers et variés et permettent de chouettes rencontres.
Je suis illustrateur mais je ne me qualifie pas directement de graffeur. Je fais du street art, mais aussi des ateliers linogravure avec les jeunes, des concerts dessinés ou encore des projets-graphisme comme des étiquettes de bières, des affiches… Et je participe à quelques jolies fanzines, comme ‘COUVERTURE’ édité chez Lachienne, qui sortira prochainement !

Street Croatie

Tu fais des œuvres avec une certaine minutie et une certaine précision, c’est quoi ton objectif final quand tu fais une œuvre ? Tu veux faire passer un message ou c’est du pur dessin que tu aimes ?

Je travaille beaucoup en noir et blanc à la plume atome qui est très fine et agréable à utiliser, j’essaye de trouver un bon équilibre et une harmonie au niveau du contraste et de la compostion que l’espace soit occupé le mieux possible. Le plus souvent lorsque je fais un dessin j’essaye de le terminer dans un lapse de temps assez court. Le message que j’essaye de faire passer c’est qu’il est possible par son propre regard de réinventer le dessin d’y trouver d’autres interprétations et donc d’en être l’acteur à son tour, j’essaye surtout de le rendre mon travail accessible à tous, l’idée de partage à travers le regard.

Opresseur

Une anecdote dans le graffiti ?

Oui ! J’étais à Clermont-Ferrand, il était 1h du mat à peu près et je dessinais sur une borne dans une des rues pricipales de la ville (Rue des Gras). Quand j’entends alors quelqu’un m’interpeller, il s’approche et je constate que c’est Olivier Bianchi le maire de la ville, il finit par me dire « oh ça va c’est artisitique, tu peux continuer… ». C’était assez surprenant d’avoir l’approbation du Maire au plein milieu de la nuit.

Rue Leytere

On peut te retrouver où prochainement ?

Dans la ville bientôt ! Après je fais une expo en avril dans une fromagerie « L’Héritage de Robert » que j’aime beaucoup sur Bordeaux. Après il y d’autres événements qui arrivent , les infos arrivent petit à petit sur la page facebook, je commence aussi à organiser l’été et les collaborations . J’aimerai bien poser quelques collages aussi sur Paris. Et je suis encore sur mon site internet www.nigoull.com bientôt en ligne !


Plus d’infos sur l’artiste

https://www.facebook.com/Nigoull/

Collab avec le Shape : http://www.le-shape.com/boards/nigoull