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Veni Vidi Vinci – L’art urbain face au génie à Fluctuart

Embarquez à bord de Fluctuart et partez à la découverte du maître de la Renaissance à travers vingt génies du Street Art ! Entre appropriation et confrontation, l’exposition Veni Vidi Vinci rend compte de l’admiration que suscite toujours Léonard de Vinci.

Vue de l’exposition – © Ian levallois

Une rencontre au sommet

Cette année marque le 500e anniversaire de la mort d’un des plus grands génies de l’Histoire, un homme d’esprit à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste et peintre : Léonard de Vinci. Partout en Europe, de Florence à Milan, du Château d’Amboise au Louvre jusqu’au Palais de Buckingham, les expositions dédiées au maître se succèdent.

Fluctuart a souhaité lui aussi rendre hommage à cet artiste d’exception à travers une exposition originale où se rencontrent deux époques, le XVe et le XXIe siècle, deux univers artistiques, la Renaissance et le Street Art, mais un seul et même élan créatif, porté par une curiosité et une inventivité sans cesse renouvelées.

Sylvain Ristori, Mecavia, 2019 – © Ian levallois

Tout commence avec Mecavia, une installation de bois et métal de Sylvain Ristori, qui choisit de rendre hommage au Vinci ingénieur. Mêlant force et légèreté, cette machine semble s’affranchir de la pesanteur et hésiter entre la Seine et le ciel. Installée à l’entrée de la péniche, cette œuvre donne le ton du reste de l’exposition. Nous voici suspendus entre le XVe et le XXIe siècle, voguant d’un artiste à l’autre à la découverte de la diversité de l’art urbain et de l’influence du maitre italien.

Ainsi, quand Bom.K réactualise l’art de la planche anatomique autour du geste créateur propre au street art, celui du déclenchement de la bombe aérosol ; Ozmo -lui- mêle culture classique et pop culture, en représentant sur la même toile la Joconde et Donald Duck. Autre artiste, autre approche : Logan X dresse une Cène désacralisée qui ressemble alors à un repas de famille où d’un moment à l’autre tout peut basculer.

Bom.K, Aérosol #2, 2018 – © Fluctuart
Ozmo, Pixeleted Mona Lisa With Deconstructed Donald Duck, 2018 – © Fluctuart

Appréhender le génie en 4 temps

L’exposition se divise en 4 sections, qui sont autant de points d’amarrage pour aborder les multiples facettes de Léonard de Vinci.

La 1ère partie s’attache au processus créatif de Vinci et son influence sur les artistes urbains. L’installation de l’artiste sud-africaine Faith XLVII répond ainsi à la conviction absolue du maître italien de partir de l’expérience et de l’observation de la nature : elle compile ses recherches, techniques et croquis formant un synoptique de son processus de réflexion et d’élaboration sur une thématique qu’elle partage avec lui : le cheval.

Vient ensuite le temps de la confrontation inévitable avec le chef d’œuvre iconique : la Joconde. Figure indétrônable de l’histoire de la peinture, elle a été victime de multiples détournements et le Street Art participe de ce sport artistique. Ainsi dans la droite lignée de Duchamp et de son fameux « LHOOQ », John Walker nous dévoile dans sa Moona Lisa la face cachée de ce célèbre portrait. A l’inverse, les Miaz Brothers la font quasiment disparaître derrière un épais sfumato afin qu’émerge l’essence première de l’œuvre.

Speedy Graphito, The Addiction of Mona Lisa, 2019 – © Sarah Baud

Après Vinci ingénieur, Vinci observateur, Vinci peintre, nous découvrons le Vinci humaniste. Cette 3ème section aborde l’Homme de Vitruve, ce dessin emblématique des recherches de l’artiste de la Renaissance. Si Vinci plaçait l’homme au centre de la Création, Clet choisit de le coller au cœur de la ville, sur des panneaux de signalisation. Enfin, le dernier temps de l’exposition est consacré à la question du mur, support privilégié des Street Artistes et auquel s’est aussi confronté Léonard de Vinci. Sa fresque La Dernière Cène est revisitée, notamment par Okuda qui à travers une esthétique pop et colorée nous invite à nous interroger sur notre conception du sacré.

Okuda, Last Supper II, 2019 – © Fluctuart

Une ultime œuvre vient compléter cette rencontre entre le génie de la Renaissance et le Street Art : une projection monumentale des artistes Lek & Sowat sur les berges de Seine. Dès la tombée de la nuit, nous sommes immergés dans une danse de lumières et de formes inspirées par la mécanique des fluides, sujet qui fascinait Vinci. 

Ainsi, l’exposition Veni Vidi Vinci parvient à faire dialoguer Léonard de Vinci avec l’art urbain, confirmant à la fois l’actualité du maitre italien et l’inscription du Street Art dans l’Histoire de l’Art.

Plus qu’une chose à faire : Venite Videre Vinci !  (Venez Voir Vinci).


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