Jordy, peux-tu te présenter ?
Mon nom c’est Jordy (raccourci pour mon nom) j’ai 27 ans. J’ai grandi à Sydney en Australie.
Quand j’ai quitté l’école, une semaine après ça on m’a proposé une bourse pour poursuivre mon rêve un diplôme de beauté thérapie et maquillage.
Depuis 11 ans je gère des spas, des cliniques lasers et j’ai même eu le privilège de gérer pour la maison Christian Dior pendant 4 ans et de voyager à l’international.
C’est surprenant, tu travailles dans le luxe la journée et certains soirs tu sors peindre illégalement. Depuis combien de temps peins-tu ?
J’ai débuté en 2011, mon premier blase c’était JREOW un surnom que j’avais, il me fait toujours grincer des dents parfois. Des lettres horribles, impossible d’enchaîner. Alors j’ai changé en 2013 pour NAWTE/NAWTY ma maman m’a inspiré l’idée, elle m’appelait naughty, encore aujourd’hui.
Est-ce que tu dessinais avant de faire des lettres ?
Oui ! Des personnages, le dessin et l’art c’était ce que je faisais avant le graffiti. J’ai étudié l’art au lycée et ça a toujours été une passion pour moi depuis longtemps.
Peux-tu nous expliquer pourquoi as-tu fait le choix de t’exprimer avec le writing ?
J’ai traversé beaucoup de choses dans ma vie, c’est un moyen d’exprimer mes sentiments.
Il y a une citation de mon artiste australien hip-hop préféré qui illustre ça parfaitement :
« On ne veut pas être oubliés, c’est pourquoi on écrit nos histoires sur les murs de nos villes »
Horrorshow
Sur ton Instagram privé on peut aussi voir ton style de vie en plus de tes peintures, alors que les writers préfèrent d’habitude protéger leur intimité, pourquoi as-tu fait ce choix ?
Le graffiti comme culture c’est plus que l’aspect manuel, c’est un style de vie, et le graffiti et la culture sont plus riches grâce à la diversité des artistes, on peut le mettre à part des autres formes d’arts. L’écriture est le reflet des expériences des writers, qui ils sont, et c’est ce qui se traduit dans le style et le travail.
Considères-tu apporter ta part de féminité à cet environnement plutôt masculin ?
Je suis fière de mon identité en tant que femme, spécialement d’être une femme ouvertement féminine. Dans le graffiti je ne pense pas être une menace pour les hommes, même si certains me voient comme un objet sexuel. Cependant c’est plus les autres femmes qui ont à redire sur moi dans cet univers, plus que les hommes.
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