À travers ces collections, s’écrit l’histoire des modes de présentation des collections de moulages d’antiques en France depuis le XIXe siècle, tout en soulignant les moments révélateurs des changements de statut de ces œuvres. Outils pédagogiques au service de l’enseignement de l’architecture, de la pratique de la sculpture ou du dessin, ces moulages ont servi également, au même titre que la photographie, à l’enseignement de l’histoire de l’art antique ou permis de réaliser des projets de restitution des monuments disparus. L’étude de l’histoire de la présentation de ces collections permet de comprendre l’état matériel des moulages parvenus jusqu’à nous et d’en apprécier les contraintes. Elle est aussi l’occasion, pour le duo, d’esquisser de nouvelles propositions d’expositions pour le XXIe siècle.
Hélianthe Bourdeaux-Maurin de H Gallery et Nicolas Laugero Lasserre de la Galerie artistik rezo ont souhaité associer leur passion pour les Monkeybird et leurs espaces afin de proposer au public une double exposition. Gypsothèque sera donc présentée du 1er décembre 2018 au 26 janvier 2019 à H Gallery et Encrages du 14 décembre 2018 au 10 janvier 2019 à la Galerie artistik rezo. Ce vernissage aura lieu le jeudi 13 décembre 2018 de 19h à 21h.
Très reconnu aujourd’hui dans le monde des arts urbains mais unique en son genre, le collectif Monkeybird est né en 2012 de l’association de deux jeunes artistes français originaires de Bordeaux. « Blow », l’Oiseau et « Temor », le Singe incarnent les deux visages de l’Humanité, le premier réaliste, le second rêveur ; le premier représentant la part spirituelle et intellectuelle de l’homme et le second, la part plus terrestre, plus charnelle de celui-ci.
Le discours du collectif est rempli de symboles abordant la sémantique animalière pour finalement traiter de l’humain. Leur inspiration est principalement tirée d’œuvres sacrées ou lyriques telles que les enluminures, les vitraux, l’ornementation architecturale mais aussi des illustrations fantastiques de la période Arts and Crafts ou des estampes japonaises. Passionnés de mathématiques, d’architecture et de tous les instruments qui permettent de mesurer le temps et l’espace depuis l’Antiquité, ils souhaitent autant s’inscrire dans la lignée des bâtisseurs de cathédrales que dépasser l’art urbain pour produire un art véritablement contemporain. Ils multiplient les techniques et les expériences plastiques en fonction de l’espace sélectionné : pochoirs à usage unique découpés à la main, gravures, linogravures, recherches de soustraction de la matière, dessins, découpages, affiches en toile de verre ou installations complexes. Ils jouent sur une palette extrêmement réduite de noirs, de blancs, de gris et de dorures tout en réussissant le tour de force de lui apporter des variations infinies et des détails de plus en plus précis et délicats. Au fil du temps, les espèces de singes et d’oiseaux se sont également énormément diversifiées dans la pratique des Monkeybird.
Muralistes expérimentés, ils n’utilisent pas la toile mais cherchent en permanence à expérimenter de nouveaux matériaux originaux notamment en réutilisant des éléments de meubles ou en peignant sur des pierres comme le granit. Artistes à l’originalité graphique marquante, ils alimentent le paysage urbain international par la poésie de leurs œuvres.