3 janvier 2016, -17 degrés Celsius au thermomètre, Lodz en hiver n’est pas une ville très accueillante au premier abords. Troisième ville de Pologne avec près de 730 000 habitants, on découvre cette cité industrielle en arrivant de la gare centrale. À cette époque de l’année, ne vous attendez pas à voir du monde dans la rue. Le froid sibérien que l’on ressent incite à rester chez soi bien au chaud.
Pour les plus courageux, direction l’office de tourisme. La ville a très bien compris l’intérêt de mettre en avant les fresques qui peuplent les rues et a éditer une petite carte qui localise toutes les œuvres de la ville. De nombreux artistes nationaux et internationaux ont posé ici : Grégor, MassMix, Roa, Sainer, Eduardo Kobra ou bien encore Roem pour ne citer qu’eux.
Ce qui interpelle est en se baladant , le contraste entre la rue principale , Piotrkowska street, exclusivement piétonne et bardée de villa d’un autre temps, et les rues parallèles, nous rappelant brusquement que nous sommes ici dans une cité ouvrière encore sinistrée par les fermetures d’usines.
« Les hooligans et les graffeurs se partagent la ville »
L’environnement de la ville, très marquée par l’industrie du charbon et du textile, l’est aussi par le nombre de tags à chaque coin de rue du groupe de hooligans de l’équipe de football local : les LKS (Łódzki Klub Sportowy).
Cette association artistique involontaire offre à Lodz un caractère et une identité unique. Sous ses airs un peu rustre, on tombe sous le charme de cette belle endormie. Pour le visiteur qui ose s’aventurer jusqu’ici, elle s’ouvrira à lui pour montrer ses plus beaux atouts et son côté sauvage.
Profitez-en ! Les nombreux programmes de rénovation urbaine qui sont prévus vont faire entrer Lodz dans une autre dimension touristique et économique, lui enlevant cette tranquillité si agréable!
Maintenant que vous savez vous n’aurez plus d’excuses!
Petit bonus, une petite vidéo de #LodzMurals
@SebTwix