Au départ ca peut être impressionnant, on ne sait plus où donner de la tete quand on arrive dans ce grand hangar désaffecté recouvert de street-art! Mais on s’approprie vite les lieux en déambulant à son rythme et en s’arrêtant pour regarder plus en détails les oeuvres (nombreuses) pour lesquelles on a eu des coups de coeur.
L’ambiance était vraiment conviviale tant au niveau du public très hétéroclite ce qui m’a agréablement surprise que des artistes. Les quelques uns qui étaient là comme Réso, Mondé, Maye, Toncé ou encore Vinie n’hésitaient pas à répondre aux questions, signer des sérigraphies….
On sent qu’ils ont pris du plaisir à participer au projet et le public le leur rend bien: tout le monde était ravie d’être venu, moi la première. Pour finir je n’ajouterai qu’une chose: vivement l’année prochaine!
1. Dans la tête de Mondé
S’il n’y avait pas eu le street-art dans ta vie ?
J’ai un master en urbanisme donc j’aurais bossé là-dedans je pense. Après, le graff a toujours fait partie de ma vie. J’ai commencé à 12 ans à Toulouse et j’ai fait un BAC L option art-plastique pour continuer à dessiner.
La chanson qui tourne en boucle chez toi ?
J’écoute pas mal le dernier album de Nekfeu : Cyborg.
L’objet qui ne te quitte jamais ?
C’est pas du tout original mais mon téléphone.
Tes vacances idéales ?
Aller dans une capitale pour graffer ! Par exemple, après le Mister Freeze je pars à Bucarest pour peindre le métro. C’est un super vieux modèle qu’ils ont prévu de remplacer bientôt donc il n’y a pas de temps à perdre. Je l’ai fait à New-York, en Espagne… Exporter ton nom comme ça c’est vraiment des vacances pour moi. C’est revenir aux bases de ce qui est finalement une compétition entre nous les graffeurs. Le jour où j’arrête de peindre dans la rue je ne me vois pas capable de continuer le travail d’atelier que je présente, par exemple, dans le cadre de ce festival.
En parlant de ça, d’où vient ton blaze ?
A la base c’est « Démon », ça m’est venu en écoutant l’album d’IAM L’école du micro d’argent quand j’avais 12-13 ans. Plus tard, quand je suis passé du tag dans la rue aux ateliers, j’ai changé pour Mondé qui en est le verlan. J’assume totalement cette double personnalité. Ce sont deux parties de moi qui sont complémentaires.
Est ce que tu as un rituel quotidien ?
Je sais pas… Checker les réseaux sociaux ? En fait j’ai pas vraiment de routine, quand on fait ce que je fais on peut pas vraiment se projeter… Mais c’est mieux comme ça, j’aime pas la routine !
Avec Reso, tu es organisateur de cette édition 2017 du Mister Freeze : pourquoi l’avoir appelé un festival d’«Art Urbain Contemporain & de Graffiti » et pas un festival de street art ?
J’aime pas le terme de street art parce que je trouve ça trop « fourre-tout ». Faire de l’art dans la rue ça peut être accrocher quelque chose dans les arbres, y faire un spectacle… Alors que la dénomination « Art Urbain Contemporain & Graffiti » correspond mieux à la réalité de ce qu’on produit dans le cadre du festival : des peintures réalisées dans l’espace public sans oublier l’importance de la calligraphie et de la lettre qui est ce par quoi tous les graffeurs ont commencé.
2. Le portrait Chinois de Maye
Spécialement pour la rédaction, Maye s’est essayé pour la première fois à l’exercice du portrait chinois.
Si tu étais une couleur ? Wouah c’est dur… Le bleu roi.
Si tu étais une saison ? L’été : direct !
Si tu étais un objet ? Un polaroid, j’adore les objets vintages.
Si tu étais un animal ? Un taureau.
Si tu étais une chanson ? Dans tes rêves du rappeur Disiz La Peste. Il raconte à quel point c’est dur d’être un artiste quand personne ne croit en toi mais qu’il faut s’accrocher et bosser pour y arriver. Je me suis vachement identifié.
Si tu étais un livre ? Le Petit Prince de Saint-Exupéry.
Si tu étais un film ? La Haine de Kassovitz : je reste dans les classiques !.