Urban Art Jungle Festival, bienvenue dans les coulisses.

Du 23 au 25 février 2018 se déroule pour la 4e édition l’Urban Art Jungle Festival. Organisé par Superposition, ce rendez-vous annuel lyonnais se traduit comme une véritable invitation à la découverte culturelle. Mise en avant de la scène locale, rencontres artistiques, ateliers,… tous les ingrédients sont présents pour faire de cet événement un moment festif, rempli de convivialité. Curieux d’en savoir plus, nous sommes partis à la rencontre d’Orbiane, organisatrice du festival.

Titulaire d’un MBA de la Saint John’s University à New York, et après avoir fait ses preuves dans la presse engagée, Orbiane déploie dorénavant ses compétences et son energie dans l’association Superposition dont elle est la présidente et la responsable de développement. Dans cet article, elle nous en dit plus sur l’organisation de l’Urban Art Jungle.

 

 

 

 

 

 

Peux-tu nous raconter quelles ont été les origines du projet ?

La première édition du festival a vu le jour avec cette volonté de toucher et sensibiliser un public plus large que celui que nous accueillions à la galerie. À côté, c’était aussi pour s’éclater tout en proposant un format différent, plus détendu et présenter plusieurs typologies artistiques !

L’Urban Art Jungle Festival c’est également l’occasion de présenter plusieurs artistes en même temps, tandis que les soloshows que nous organisons à la galerie présente un seul artiste. Nous proposons donc un large panorama artistique durant le festival.

 

Comment se fait la sélection des artistes ?

La sélection des artistes est réalisée par notre directrice artistique en parallèle d’un appel à projet. À la suite des réponses reçues, la sélection est faite selon le potentiel, le style et l’énergie que dégagent les travaux de l’artiste.
À côté, un travail de veille artistique est réalisé régulièrement afin de découvrir de nouveaux artistes locaux.

 

 

Est-ce un levier pour les artistes locaux ?

Tout à fait ! Superposition se positionne comme un incubateur d’artistes et est un véritable tremplin pour les talents locaux. L’une des missions principales de l’association est d’accompagner les artistes dans leur démarche artistique, dans leur communication et de les faire découvrir au grand public ! Notre attention se porte particulièrement aux talents locaux. D’autant plus que Lyon possède un beau vivier artistique.

Le festival est une porte d’entrée par la suite pour le SITIO, notre espace transdisciplinaire dédié aux arts urbains. Les artistes sélectionnés au festival faisant leurs preuves durant le festival, peuvent participer par la suite aux activités culturelles du lieu.

 

Quels sont pour vous les objectifs à travers ce genre d’événement ?

Les objectifs sont multiples ! Pour chaque édition, nous investissons un lieu en réhabilitation, voire peu connu afin de revaloriser l’espace urbain et faire (re)découvrir leur territoire aux Lyonnais.

Se plaçant comme un festival interdisciplinaire, nous avons pour objectif de réenchanter le public par l’art et démocratiser les arts urbains au plus grand nombre. Comment ? Avec une programmation novatrice, pointue et accessible pour les petits et les grands ! Le public pourra admirer les live-paintings, découvrir la tribu des créateurs, assister à des conférences et des projections, déambuler dans notre parcours artistique de 300m2 sur deux niveaux comprenant des expositions et des murs peints.

Nous avons à cœur, de positionner le public au cœur du processus de création en le plaçant en tant qu’acteur du festival, notamment avec de nombreux ateliers animés par les artistes exposés. Les expositions couplées aux ateliers permettent également de casser les barrières et de favoriser le dialogue entre les artistes et le public.

 

Chaque édition est un challenge, que nous aimons relever !

 

Comment intégrer et convaincre un public large, pas forcément averti sur le street art, à participer à ce type de manifestation ?

L’Urban Art Jungle, se positionne comme un festival intergénérationnel, ouvert à tous. Chaque édition, nous accueillons un large public allant des petits de 7 ans à des personnes plus âgées jusqu’à 70 ans. Le but étant de mélanger les publics et de développer leur sensibilité artistique à travers une programmation variée et accessible à tous. L’Urban Art Jungle Festival permet de découvrir les différents prismes des cultures urbaines de manière ludique et festive !

Les artistes sont favorables à cette démarche et mettent du leur pour nous aider à sensibiliser le public au street art.

 

Edition 2017 © Miss Den’Ki

 

As-tu noté des évolutions majeures entre la 1ère édition et la dernière ? En termes de public, sensibilisation à la culture,…

Une belle évolution dans tous les sens, oui ! Pour le premier Urban Art Jungle Festival, nous avons accueilli 2 000 festivaliers et ce nombre a continué d’augmenter jusqu’à 3 500 visiteurs lors de la dernière édition. On remarque souvent que des personnes venues le vendredi, reviennent un autre jour pour découvrir une nouvelle fois les expositions ou encore participer aux ateliers ! Grâce au pass DAYS, les visiteurs ont un accès libre sur les 3 journées du festival et peuvent revenir quand ils le souhaitent. Le public est là, fidèle et toujours plus curieux !

Parallèlement, il y a une évolution au niveau de la programmation du festival. Par rapport aux précédentes éditions, nous avons ajouté de nouvelles activités : des ateliers, des conférences, du théâtre, de la danse et notre parcours artistique de 300m2. Le but étant d’essayer de présenter des artistes surprenants et de proposer une programmation enrichie.

 

Nikodem Nkdm © Dups

 

Quelle est ta vision de la culture urbaine de nos jours et particulièrement concernant le street-art ?

Nous parlons surtout des cultures urbaines. Plusieurs disciplines telles que le théâtre, la danse, la photographie, le street-art… représentent ces arts urbains sous toutes leurs formes d’expression ! Les cultures urbaines font parties prenantes des villes, puisqu’elles permettent de démocratiser l’art à tous et de dynamiser leurs espaces urbains !

Depuis plusieurs années, le street-art s’est développé, notamment dans les grosses villes telles que Porto, Berlin, New York… C’est un art engagé, accessible à tous et gratuit qui contourne les visites traditionnelles dans les musées. Le street-art évolue favorable à Lyon, notamment avec de nombreuses initiatives que nous encourageons vivement ! Nous souhaitons embellir notre ville par des artistes prenant possession des murs de leur ville. Si cela ne tenait qu’à nous, on colorerait toute la ville !

 

Edition 2017 © Dups

 

Au sujet de Superposition, il s’agit à la fois d’une association, d’une galerie, d’un organisateur d’événement… Penses-tu qu’il faille aujourd’hui avoir une dimension pluridisciplinaire pour être un vecteur culturel impactant ? Comment justifier ce développement multifacette ?

La dimension pluridisciplinaire est primordiale pour Superposition car nous sommes curieux de découvrir les nombreux arts des cultures urbaines. Superposition est très ouvert autres disciplines et ça nous tient à cœur de les présenter au public.
C’est également passionnant car nous travaillons avec différents acteurs. Par exemple, nous collaborons avec des écoles, des associations… Ces multiples leviers nous permettent de toucher différents publics selon les actions que nous mettons en place.
Nous n’avons pas peur de s’allier avec d’autres structures à Lyon. Si nous agissons chacun de notre côté, les actions auront nettement moins d’impact. D’autant plus que nous œuvrons pour la même cause, celle de démocratiser l’art pour tous et par tous !

Portrait d’Orbiane

 

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