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Reno Kidd nous annonce « La Coulure »

Sarah Fondeville29 mars 20180

LA COULURE – Collectif d’artistes peintres spécialisés dans la peinture murale et le graffiti.
Leur style ? Un mix entre graffiti et illustration, inspiré par la bande dessinée et l’illustration pour enfants entre autre.
Leurs réalisations ont un aspect naïf et encouragent à la gaieté, au partage et à l’échange.
Ce sont les trois valeurs qu’ils défendent dans leur travail mais aussi à travers des ateliers pédagogiques avec différents publics.
Originaires de Lyon, leurs oeuvres sont maintenant visibles partout en France.

L’un des membres fondateurs du Collectif, Reno Kidd, à accepté de répondre à nos questions. C’est parti !

Festival Shake Well avec Mr Poulet !

Reno Kidd, membre du collectif “La Coulure”, peux-tu te présenter ? Blaze ?

Je suis Reno Kidd, j’ai eu plusieurs autres noms dans des vies antérieures mais aujourd’hui c’est celui que j’utilise. J’ai commencé le graffiti un peu avant les années 2000 et j’ai fondé le collectif La Coulure avec mon collègue Dr Chips en 2007.

Peux-tu nous présenter le collectif ?

Au milieu des années 2000, on s’est rendu compte que peindre ça prenait du temps, surtout si on veut faire des gros murs et voyager. Je ne parle pas uniquement du temps de peinture, mais du temps de dessin, de préparation etc … On s’est dit que le plus simple pour passer plus de temps sur nos projets c’était d’en faire notre métier. On a donc créé le collectif « La Coulure » pour pouvoir en vivre. Malgré tout l’argent n’est pas notre moteur, le but reste la peinture.
On se différencie du graffiti classique car on a un style très orienté illustration pour enfants/BD. Ce qui nous intéresse avant tout c’est le plaisir de la peinture, dans la gestuelle et les échanges qu’un travail dans la rue peut provoquer.

Usine abandonnée – Villeurbanne

Les actus du collectif ? Que faites-vous aujourd’hui ?

On sort de la période hivernale qui est plus calme à cause des conditions météo.
On en profite en général pour faire des voyages à l’étranger où il fait chaud et où on peut peindre au soleil (je rentre tout juste du chili).
On est en train de remettre en route les projets du printemps et on fait quelques peintures dès qu’il y a un rayon de soleil !

Sous quelle forme artistique tu pourrais mettre le collectif ? Graffiti ?

On est clairement issus du graffiti, mais on est parti dans une autre direction. On fait des peintures dans la rue et même si les commandes nous amènent à peindre sur d’autres supports, les murs de la rue restent notre but. Donc street art ? On fait aussi de la BD, de l’illustration et plein d’autres trucs. C’est assez compliqué de tout résumer alors je pense qu’on est artistes. Pas artistes avec un grand A, disons artistes au sens créatifs, mais plutôt orientés peinture.

Photo du Collectif – événement MIX CITY – Villeurbanne

Des inspirations ? Artistes clés ou bien inspirations du quotidien ?

La pop culture en général, et des réminiscences de notre enfance (bd, dessins animés, jeux vidéo…), le graffiti aussi, pas d’artistes en particulier mais plutôt l’énergie générale du mouvement !

Aujourd’hui, selon toi, est-il important de faire passer un message dans des œuvres en art urbain ?

On fait forcément passer un message, une œuvre c’est une discussion entre celui qui l’a faite et celui qui la regarde donc il y a forcément un message.
Après, est ce qu’il faut faire passer un message « sérieux », ma réponse est évidement NON !

Ghetto Blaster

Des projets futurs ? Dans quelles villes ? Et sous quelles formes ?

Toujours 50 projets sur le grill ! Surtout à Lyon car c’est plus simple à mettre en place mais on a aussi quelques voyages prévus, à suivre !

Ce collectif vous permet-il d’être davantage soudés ? De porter des projets à plusieurs ?

Bien sûr, déjà toutes nos productions sont uniquement signées « la coulure », car nous les considérons comme effectuées par la main de « la coulure ».
On est plus que soudés, avec Dr Chips, on peint ensemble depuis 1999, on a travaillé pour créer un univers commun.
Sinon sur le terrain, on arrive à mieux s’organiser, à travailler les idées à plusieurs, d’avoir un peu de recul sur ce que l’on fait, ça évite de tourner en rond.
On a aussi plus de bras et d’énergie pour les gros murs ! Et d’une manière plus terre à terre, le collectif nous permet aussi de financer des grands Mur qu’on aurait pas pu peindre tout seuls !