C’est le nouveau lieu sympa pour les aficionados du street-art et du graff. Fluctuart s’est ouvert cet été près du Pont des Invalides, une place de choix près des quais, à la vue des curieux et de flâneurs du week-end.
D’abord la cale où on peut trouver les expositions temporaires. L’exposition permanente est située dans le café. On aime particulièrement les cartes affichées sur des bombes de peinture. Des oeuvres originales d’artistes ornent les murs, qui nous plongent dans l’univers du street-art.
Des visites gratuites sont organisées régulièrement notamment par des étudiants de l’école ICART (école du management de la culture et du marché d’art).
Un lieu artistique de l’extérieur et de l’intérieur
On est tout de suite interpellé par la structure innovante sous forme de péniche, architecturale, avec de grandes baies vitrées qui permettent de profiter de la vue de la Seine. Immense (plus de 1000 mètres carré), le lieu permet de profiter pleinement de l’expérience proposée : Fluctuart est composé de plusieurs salles.
Au sein de l’exposition permanente, l’œuvre de Vhils, « Camada Series #5 » avec ses fameuses pièces constituées d’affiches publicitaires collectées dans la rue et qu’il superposent afin de créer un visage. Ce visage se révèle encore mieux quand nous prenons la pièce en photo. Ou encore la peinture à l’aérosol de Dran représentant Mr Propre qui urine sur le nom de graffeurs. En référence à ce qu’a vécu Dran par le passé quand il était en compétition avec d’autres artistes et représentant le toyage (littéralement « tag on your shit » qui est le fait de repasser sur les œuvres d’un autre pour réaliser son œuvre). En déambulant à travers le café/bar, on tombe sur une œuvre d’Invader, qu’on ne présente plus. L’artiste qui parsème de « virus urbains » la capitale.
Détente au rooftop
Ce qu’on aime c’est aussi le rooftop. On prend un verre en bonne compagnie, en discutant des expositions. Si vous avez le temps de rester jusqu’à la nuit tombée, une surprise se dessinera face à vous sur le mur près des quais. En fonction de l’exposition en cours, des œuvres seront projetées au mur.
Le lieu est complètement dédié à l’art aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Difficile de partir. Seul reproche : le manque de graffiti sur la façade, un peu « trop propre ».
Ce qui vaut aussi le coup c’est de jeter un œil à la petite librairie qui s’agrandira au fil de l’année. On trouve des livres choisis sur tout ce qui concerne l’art urbain. Comme des carnets pour découvrir les œuvres d’art urbain de la capitale, des livres dédiées aux femmes street-artistes…
On y est allé pour vous : l’expo Swoon
Lors de notre visite, nous avons pu voir l’exposition que donnait l’artiste américaine Swoon. Une femme engagée qui a exposé des œuvres dans une volonté rétrospective sur son parcours. Comme nous le révèle la guide de l’exposition, elle a utilisé le lieu (la cale) pour exposer des œuvres comme si on était dans le métro avec les personnages. Swoon est une artiste qui se préoccupe de l’humain. On est particulièrement marqué par ses personnages dont l’intérieur du corps est dessiné pour donner à voir ce qui vit en eux.
L’évolution tend vers la couleur comme nous pouvons le voir sur les photos avec des scènes de la vie quotidienne. On pourrait presque penser à des photographies : elle réussit à capter le mouvement et l’âme des personnages par le biais du dessin. Ce qui était frappant lors de cette exposition, c’est le papier découpé ressemblant à la dentelle exposé aux murs. Un travail d’orfèvre créant un vrai univers sur les murs de la cale. La pièce qui finit cette exposition rétrospective interroge : un homme escaladant une ville faite de carton.
A venir
L’exposition est désormais terminée mais d’autres sont déjà prévues comme la prochaine débutant le 7 novembre sur le thème : « VENI, VIDI, VINCI, L’ART URBAIN FACE AU GÉNIE ». Une exposition en l’honneur du génie de Léonard De Vinci qui réunira plus de 20 artistes internationaux dont l’artiste Swoon.
Plus d’infos : https://fluctuart.fr/