Retour sur le District 13 – International Art Fair

Cans customisées par Pez Barcelona avec Montana Cans, Carbo Art Gallery (Colombie/Espagne)

Après un vernissage le mercredi 25, la foire d’art urbain District 13 – International Art Fair s’est tenue à l’Hôtel Drouot du 26 au 29 septembre. Né d’une collaboration entre Mehdi Ben Cheik à la tête de la Galerie Itinerrance (Paris 13ème), et Olivier Lange, directeur général de Drouot patrimoine, cet événement a pris place dans l’une des plus anciennes institutions de vente aux enchères, gratifiant ainsi Paris d’une seconde édition.

Une vingtaine de galeries internationales, venant du Chili, des États-Unis, d’Espagne ou encore de Tunisie, ont investi quatorze salles réparties sur trois étages. Au prix d’une entrée comprise entre 10 et 18 euros, une foule de collectionneurs, d’acteurs de la scène culturelle, d’amateurs d’art et de curieux, ont pu découvrir ou acquérir les œuvres d’une multitude d’artistes. Au programme : des ateliers pour enfants, des conférences, des dédicaces et des ventes flash, le tout clôturé par une vente aux enchères.

Œuvres de Kai and Sunny et Hush, Corey Helford Gallery (USA)

Parmi les artistes représentés, des pointures du street art, telles que Shepard Fairey, D*Face, Seth, Mono González et Vhils, côtoyant des artistes moins connus du grand public, comme ST4 the project. L’affiche de cette seconde édition a d’ailleurs été conçue par Shepard Fairey. Chaque galerie a pris soin de choisir la couleur des murs de son stand, donnant vie à un dédale coloré, contribuant à la mise en valeur des travaux artistiques exposés. Seule ombre au tableau, une joute corsée au sein du public lors de la vente de prints exclusifs en édition limitée réalisés par le célèbre Invader.

Durant ces quatre jours, les spectateurs ont eu l’occasion de découvrir ou de redécouvrir un large panel d’artistes, d’échanger avec les galeristes et les artistes et de faire l’acquisition de certaines de leurs œuvres. L’une des toiles du sétois Maye a particulièrement intrigué le public, en raison de son style poétique et de ses minutieux détails.

Œuvre de Maye, Galerie Itinerrance (France)

Néanmoins, si cette foire en a enchanté plus d’un, elle a également soulevé diverses questions sur le monde de l’art, et plus particulièrement, sur le street art. Certains ont évoqué un potentiel favoritisme accordé aux collectionneurs, quand d’autres se sont penchés sur le paradoxe induit par l’exposition et la vente d’œuvres issues d’un « art de la rue » dont le marché est florissant ou encore sur la dénomination de ces dernières, que d’aucuns qualifieraient plutôt d’œuvres contemporaines. Pourtant, l’événement revendique une volonté de soutien à ce mouvement artistique et aux artistes qui le constituent, l’ancrant grâce au lieu historique qu’est Drouot dans la continuité de l’histoire de l’art.

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