Un paysage plat, à peine vallonné
Quand ce ne sont pas des cultures, ce sont des petits bosquets ou bien des grandes forêts domaniales. Ou encore des successions de grandes exploitations agricoles, des champs de céréales.
Ces grandes étendues sont séparées par un petit cours d’eau ou un canal, par de longues routes droites, voire de très longues autoroutes, et, de temps en temps, une voie ferrée.
Et soudain, c’est un village qui surgit, enfin, des maisons agglutinées autour de la route. Plus rarement, c’est une véritable ville ! C’est-à-dire un clocher et son centre ville. Avec plus loin, son centre commercial et sa zone industrielle pleine d’usines. Et bien sûr des quartiers résidentiels où le pavillonnaire côtoie les disgracieuses barres de HLM.
Pas franchement le genre d’endroit où l’on à envie de s’arrêter.
Des fresques, entre les champs et la forêt
Si on prend le temps de s’arrêter c’est vachement sympa ! Et pourtant dans ce paysage, quelque chose cloche. Notre œil capte des couleurs inattendues, sur ces barres d’immeubles justement.
Contre toute attente, c’est une dizaine de fresques qui nous apparaissent. Ces fresques sont le résultat de Hors Les Murs, le OFF de la 3eme édition du festival Label Valette.
Ces fresques, c’est la volonté d’amener une partie du festival aux personnes qui ne peuvent pas y aller. Ici, c’est le territoire du Montargois en Gâtinais et c’est là que le Label Valette s’est arrêté. Entre les champs et la forêt.
Nous nous sommes rendu compte au cours de ces deux années que le street art était majoritairement réservé aux grandes métropoles. Malgré de nombreuses initiatives territoriales voyant le jour ces dernières années (coucou Just do Paint, Cis’Art, Art Project Partner et tous les autres), mais cela reste encore trop marginal à notre goût.
A la fin de la première édition du festival, une fière équipe composée de quelques habitants du coin a décidé d’ajouter une nouvelle association au collectif Urban Art : La Petite Valette.
De La Petite Valette à Urban Art en Gâtinais
Cette antenne est née de l’idée de faire perdurer le festival en dehors du week-end de festivités. Pendant nos deux premières années d’activités, nous nous sommes petit à petit fait une petite place au sein de ce territoire.
Nous avons eu la joie de voir l’engouement autour du festival chez de nombreux riverains ainsi que certaines structures du territoire.
Nous avons pu nous essayer à diverses activités comme faire découvrir et expérimenter le street art à des élèves de différents établissement scolaires, ou bien organiser des graffeurs du coin dans des battles de graffitis etc…
Et deux années sont passées et La Petite Valette n’est plus si petite que ça, nous nous rendons compte que nous pouvons et même devons faire des choses au-delà du domaine. Nous impliquer encore plus dans notre cher Gâtinais. Nous avons donc décidé de changer de nom pour devenir Urban Art en Gâtinais.
Une manière de nous relier plus fortement au collectif Urban Art et de souligner toute l’ambivalence de notre situation : art urbain et territoire rural.
Et nous pensons que c’est justement l’ambivalence de ces deux termes que nous avons envie de questionner. De montrer ce que nous avons pu constater ces dernières années : que l’art urbain à un rôle à jouer dans ces territoires ruraux ; un rôle aussi bien culturel mais aussi social.
Alors nous allons vous parler de territoires ruraux, et bien sûr de street-art.
Ludwig Von Bernardt