Zigom Art : l’art de raviver les souvenirs

Difficile, à plus d’un égard, de ne pas évoquer la mire, pour parler du travail de Zigom Art !

D’abord en référence aux quarts de la mire du petit-écran à l’ancienne, celle de la télévision qui s’éteignait à minuit et demi. Car pétri par la culture des dessins-animés des années 80-90, dont il retranscrit les personnages à travers la ville, l’artiste nous invite à une aventure dont nous sommes le héros, dans une ribambelle joyeuse et pailletée, des cartoons que nous avons aimés.

Ensuite par le médium utilisé, la mosaïque, on pense au pixel-art qui a pour base un focus différent. Il faut souvent plisser des yeux ou prendre la pièce en photo, pour qu’elle apparaisse. Ici, pas vraiment, mais le principe focal reste le même pour le créateur qui doit délimiter un choix de couleurs assez restreint mais fidèle à son sujet.

C’est un juste compromis à établir pour les œuvres aux pignons de nos rues, par ce chantre de l’enfance, cet aède d’un temps révolu. Et pourtant, c’est un lieu de mémoire selon l’expression de l’historien Pierre Nora et sans faire le grand écart, à nous de plisser les yeux pour éviter le reflet du soleil sur les carreaux, de chercher à voir leur déploiement chromatique dans leur propre irradiation.

Et si Nono-le-petit-robot, squatte un angle de rue, on peut compter sur D’Atagnan et Dare-Dare Motus qui l’entourent, de le presser de prendre son temps. Ils sont des archétypes, au même titre que Heckle et Jeckle ou Ghosbusters aux Lilas de nos réflexes sociaux, ceux d’une certaine ironie envers la vie et de savoir se ménager un détachement aux petits tracas, qui
nous en protège et préserve notre joie.

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